Le Brent atteint des sommets grâce aux sanctions américaines
Les prix du pétrole Brent ont atteint 81 dollars le baril, un niveau inédit depuis cinq mois. Cette hausse est principalement due aux sanctions américaines visant l’industrie pétrolière russe. Ces mesures touchent des exportateurs majeurs, plus de 150 pétroliers et des compagnies d’assurance. Ce contexte exacerbe les inquiétudes concernant l’approvisionnement mondial.
Impact mondial sur l’Inde et la Chine
L’Inde et la Chine, grands consommateurs de pétrole, ressentent déjà les effets. En Inde, les raffineurs se préparent à des perturbations majeures, qui pourraient durer six mois. En Chine, les raffineurs indépendants évaluent leur capacité à recevoir des cargaisons sous sanction. Ces sanctions pourraient obliger ces deux géants à diversifier leurs sources d’approvisionnement.
Un marché pétrolier sous tension en ce début d’année
Le marché pétrolier a bien commencé l’année 2025 avec des prix soutenus par plusieurs facteurs. Le froid hivernal, la baisse des stocks américains et les spéculations sur de nouvelles restrictions envers l’Iran renforcent cette dynamique haussière. Cependant, les perturbations potentielles liées aux sanctions augmentent les incertitudes pour les mois à venir.
Défis pour les banques centrales et l’OPEP+
La hausse des prix du pétrole pourrait poser des défis majeurs aux banques centrales, notamment la Réserve fédérale, en alimentant l’inflation. Par ailleurs, l’OPEP+ prévoit d’assouplir les restrictions de production à partir d’avril, mais les sanctions actuelles compliquent ce calendrier. Les membres de l’alliance disposent néanmoins de capacités de réserve importantes pour ajuster leur production.
Premiers signes de perturbations majeures
Trois pétroliers transportant plus de deux millions de barils de brut russe sont actuellement bloqués près de la Chine. Cette situation reflète les perturbations imminentes sur les flux d’approvisionnement. Les experts estiment que jusqu’à 30 % de la flotte fantôme russe pourrait être affectée, bien que les pertes réelles soient probablement moindres.
Le Moyen-Orient comme alternative clé
Avec les sanctions, les acheteurs, notamment en Inde, pourraient se tourner vers le Moyen-Orient pour sécuriser leurs approvisionnements. Les cargaisons en provenance de cette région seront observées de près, surtout celles prévues pour février. La capacité des exportateurs du Moyen-Orient à répondre à cette demande accrue sera cruciale pour stabiliser le marché.