La Réserve fédérale maintient ses taux inchangés
Mercredi, la Réserve fédérale américaine a laissé ses taux stables. Elle alerte toutefois sur deux menaces : l’inflation et le chômage. Ces risques simultanés assombrissent les perspectives économiques. En cause : l’impact des politiques tarifaires de l’administration Trump.
Une croissance solide freinée par les taxes à l’importation
Le Comité fédéral de l’open market a souligné que l’économie reste dynamique. Il explique le repli du premier trimestre par un afflux d’importations. Entreprises et ménages ont anticipé de nouvelles taxes. Le marché de l’emploi reste solide, et l’inflation modérée mais persistante. La Réserve fédérale surveille de près ces signaux mixtes.
Une politique monétaire dépendante de l’évolution des risques
La Réserve fédérale pourrait ajuster sa stratégie selon la priorité : contenir l’inflation ou protéger l’emploi. Si les deux augmentent simultanément, elle devra arbitrer. Ce scénario, évoquant la stagflation, complexifie sa mission de stabilisation économique.
Réactions contrastées sur les marchés financiers
La décision de la Réserve fédérale a influencé les marchés. Le S&P 500 a perdu 0,46 %. Les rendements des obligations à 10 ans et 2 ans ont reculé. Le dollar a légèrement baissé, et l’euro a limité ses pertes. Ces mouvements reflètent l’incertitude ambiante.
Les analystes décryptent la position de la Réserve fédérale
Peter Cardillo voit une tonalité plus ferme qu’anticipé. Il évoque la possibilité d’un contexte stagflationniste. Jamie Cox rappelle que le Trésor influence désormais davantage les marchés. Il juge la Réserve fédérale fidèle à sa ligne : attendre plus de clarté.
Une fenêtre de tir repoussée à la fin du trimestre
Julia Hermann pense que la Réserve fédérale restera en retrait jusqu’à l’échéance de la trêve commerciale. Selon elle, les risques croisés rendent toute baisse ou hausse de taux prématurée. Seema Shah estime aussi que la Fed reste piégée par deux mandats contradictoires. Les négociations commerciales renforcent cette impasse.
Une reprise des baisses de taux encore lointaine
Ashish Shah estime que la Réserve fédérale restera prudente tant que le marché du travail résiste. Il juge probable une nouvelle pause lors de la prochaine réunion. Michele Raneri rappelle que malgré une amélioration des prêts, les taux élevés freinent encore la demande. Une détente monétaire reste incertaine.
La Réserve fédérale dans une logique d’attente stratégique
Pour Brian Jacobsen, la Réserve fédérale observe attentivement l’évolution des données économiques. Elle ne reste pas inerte, mais attend des signaux clairs avant d’agir. L’inflation et la croissance sont surveillées avec la même intensité. Sa posture actuelle est une réponse prudente à un environnement complexe.