Le pétrole efface ses pertes et reste solide
Le Brent s’est échangé au-dessus de 68 dollars le baril, effaçant ses pertes récentes. Cette hausse du pétrole survient alors que huit membres de l’OPEP+ ont validé une augmentation de 548 000 barils/jour en août. Une nouvelle hausse de la production est attendue en septembre.
L’Arabie saoudite a également relevé les prix de vente de son brut destiné à l’Asie, signalant une confiance dans la robustesse du marché du pétrole.
Les signaux du marché indiquent une demande soutenue
Selon Ole Hansen, stratégiste chez Saxo Bank, l’augmentation des prix saoudiens durant la saison estivale suggère que le pétrole reste très demandé. Le marché physique montre peu de signes de faiblesse, ce qui limite les risques de baisse à court terme.
Le pétrole bénéficie donc d’un environnement favorable, malgré certaines incertitudes à moyen terme.
Le pétrole reste dans une fourchette étroite
Depuis la trêve entre Israël et l’Iran, le pétrole évolue dans une fourchette réduite. Le Brent avait dépassé les 80 dollars en pleine crise, mais la stabilisation géopolitique a calmé les tensions. Désormais, les investisseurs se concentrent sur l’offre de l’OPEP+ et les politiques commerciales américaines.
Les droits de douane prévus pour le 1er août pourraient influencer la demande en pétrole.
L’OPEP+ revoit sa stratégie sur le pétrole
Le cartel et ses alliés avaient déjà augmenté leur production de pétrole de 411 000 barils/jour pour mai, juin et juillet. La hausse d’août, plus importante que prévu, marque un tournant. Après plusieurs années de réduction, l’OPEP+ choisit désormais d’ouvrir les vannes pour regagner des parts de marché.
Les perspectives économiques jugées stables justifient ce changement de cap dans la politique du pétrole.
Une nouvelle hausse de pétrole attendue en septembre
Lors de sa prochaine réunion du 3 août, l’OPEP+ pourrait approuver une hausse de 548 000 barils/jour supplémentaires. Cela permettrait de finaliser la reprise complète des 2,2 millions de barils/jour de réductions appliquées en 2023.
Goldman Sachs anticipe que cette mesure sera validée, dans un contexte de demande mondiale encore soutenue pour le pétrole.
L’OPEP+ profite de la tension sur les marchés
Selon Robert Rennie de Westpac, l’OPEP+ bénéficie clairement des tensions sur les marchés énergétiques. Le moment est stratégique pour libérer du pétrole et consolider sa domination mondiale. Cette stratégie profite d’une demande toujours robuste en plein été.
Cependant, Rennie souligne que des risques de baisse du pétrole pourraient émerger à la fin de la saison estivale.
Des incertitudes subsistent pour l’après-été
La question centrale reste celle de la durabilité de la demande. Si la consommation baisse après l’été, les prix du pétrole pourraient se replier. Le marché reste attentif aux indicateurs économiques, notamment en Chine et aux États-Unis.
La trajectoire du pétrole dépendra des arbitrages entre production OPEP+, évolution de la demande et pressions macroéconomiques globales.