Le pétrole sous pression avant l’investiture de Trump
À l’approche de l’investiture de Donald Trump pour son second mandat, le marché pétrolier affiche une légère baisse, le Brent se stabilisant autour de 80 dollars. Les investisseurs s’attendent à des turbulences alors que le président élu prépare une série de mesures énergétiques et économiques. Trump prévoit d’utiliser des pouvoirs d’urgence pour libérer la production nationale d’énergie, ce qui pourrait bouleverser les dynamiques du marché.
Des droits de douane menaçants
Donald Trump a annoncé la possibilité d’imposer des tarifs douaniers élevés sur les importations énergétiques provenant de la Chine, du Canada et du Mexique. Ces droits de douane pourraient peser sur les échanges pétroliers et exacerber les tensions commerciales. Selon Arne Lohmann Rasmussen, analyste en chef chez A/S Global Risk Management, les marchés surveillent particulièrement les sanctions envisagées contre l’Iran, la Russie et le Venezuela.
Un contexte marqué par des sanctions
Les sanctions imposées par l’administration Biden à l’industrie pétrolière russe continuent d’impacter les flux mondiaux. Ces mesures ont contraint les acheteurs asiatiques à rechercher des alternatives, stimulant la demande pour le pétrole brut du Moyen-Orient. Parallèlement, l’écart entre les deux contrats de Brent les plus proches, connu sous le nom de « prompt spread », s’est accentué, signe de tensions persistantes sur le marché.
Les spéculateurs renforcent leurs positions
Face à ces incertitudes, les spéculateurs ont augmenté leurs positions nettes longues sur le Brent, anticipant une hausse des prix. Cependant, certains parient également sur une baisse, ajoutant à la volatilité. La politique annoncée par Trump, notamment un renforcement des sanctions contre la Russie et une pression accrue sur l’Iran, pourrait intensifier les perturbations du marché.
Une demande saisonnière en hausse
Le marché pétrolier a connu un début d’année solide, alimenté par une demande accrue due au froid hivernal dans l’hémisphère nord. Les besoins en chauffage ont augmenté, tandis que les volumes échangés restent faibles en raison d’un jour férié aux États-Unis. Cette dynamique saisonnière renforce les tensions sur un marché déjà fragilisé par les sanctions et les spéculations.
Alors que Donald Trump s’apprête à définir son agenda énergétique, les marchés surveillent attentivement les décisions qui pourraient remodeler les équilibres mondiaux. Les prochaines semaines s’annoncent déterminantes pour l’évolution des prix du pétrole.