Le pétrole soutenu par le conflit Iran-Israël
Les cours du pétrole sont mitigés ce jeudi. La montée des tensions entre l’Iran et Israël soutient les prix du pétrole brut. Bloomberg rapporte que les États-Unis se préparent à une éventuelle frappe contre l’Iran, ce qui alimente l’incertitude sur les marchés.
La faiblesse actuelle du dollar favorise également le pétrole, rendant les contrats libellés en dollar plus attractifs pour les investisseurs internationaux.
L’espoir diplomatique freine la hausse du pétrole
Donald Trump a indiqué qu’il attendrait deux semaines avant d’envisager une action militaire, laissant place à une opportunité diplomatique. Cette annonce a freiné la hausse du pétrole.
Par ailleurs, Reuters rapporte que l’Iran se dit prêt à négocier sur son programme nucléaire. Cela réduit, à court terme, la pression haussière sur le pétrole.
Ormuz reste sous surveillance étroite
L’Iran n’a pas bloqué le détroit d’Ormuz, essentiel au commerce du pétrole. Ce passage stratégique représente près de 20 % des expéditions mondiales de pétrole brut.
Cependant, plus de 1 000 navires ont vu leurs signaux GPS perturbés par un brouillage en provenance de Bandar Abbas. Deux pétroliers sont entrés en collision mardi, un rappel de la fragilité de cette zone.
Les tensions commerciales inquiètent les marchés
Trump a réaffirmé sa volonté d’imposer des droits de douane unilatéraux d’ici le 9 juillet. Cette mesure pourrait affecter le commerce mondial et ralentir la demande de pétrole.
Les marchés pétroliers, sensibles aux annonces de ce type, ont réagi avec prudence, entraînant une légère baisse du pétrole brut.
Les stocks flottants de pétrole reculent
Vortexa annonce une baisse de 7,2 % des volumes de pétrole brut stockés en mer. Les réserves sont tombées à 73,97 millions de barils la semaine du 13 juin. Cette baisse soutient les prix du pétrole en limitant l’offre disponible.
Les traders voient dans cette diminution un signe positif pour les cours du pétrole.
L’OPEP+ relance sa production de pétrole
Le 31 mai, l’OPEP+ a validé une hausse de 411 000 barils/jour pour juillet, après une augmentation identique en juin. L’Arabie saoudite évoque d’autres hausses possibles.
L’objectif est de sortir progressivement des réductions imposées depuis deux ans. Le retour à la normale, initialement prévu fin 2025, est maintenant décalé à septembre 2026. En mai, la production de l’OPEP a augmenté de 200 000 barils/jour pour atteindre 27,54 millions.
Les données EIA renforcent la tendance du pétrole
Le rapport hebdomadaire de l’EIA indique que les stocks de pétrole brut aux États-Unis sont inférieurs de 10,2 % à la moyenne sur cinq ans. Les stocks d’essence et de distillats sont eux aussi en recul.
La production reste stable à 13,431 millions de barils par jour, légèrement en dessous du record de décembre 2022. Ces chiffres limitent l’offre de pétrole sur le marché.
Les forages pétroliers américains en déclin
Baker Hughes signale une baisse de 3 plateformes pétrolières aux États-Unis, ramenant leur nombre à 439. C’est le plus bas niveau depuis près de quatre ans.
Depuis fin 2022, 188 plateformes ont été mises à l’arrêt. Cette contraction de la capacité de production pourrait, à moyen terme, soutenir les prix du pétrole.



