Le pétrole en baisse pour la deuxième séance d’affilée
Les prix du pétrole brut et de l’essence ont reculé pour une deuxième séance consécutive. L’essence atteint même son plus bas niveau en deux semaines. Ce repli s’explique par les inquiétudes liées aux mesures tarifaires annoncées par Donald Trump.
La demande mondiale de pétrole pourrait ralentir si la croissance économique est affectée.
Les tensions commerciales freinent la demande de pétrole
Trump a déclaré que les pays n’ayant pas conclu d’accord avec les États-Unis seront soumis à une hausse des droits de douane dès le 1er août. Ces menaces accentuent les craintes d’un ralentissement mondial, ce qui affecte directement les cours du pétrole.
Le marché du pétrole est très sensible à toute contraction de la demande énergétique mondiale.
Des indicateurs économiques décevants pour le pétrole
L’indice manufacturier de la Fed de Richmond est tombé à -20, son plus bas niveau en 11 mois. Parallèlement, la BCE indique une demande de prêts toujours faible en zone euro. Ces chiffres confirment un affaiblissement de l’activité, néfaste pour la demande de pétrole.
Ces données renforcent la tendance baissière observée sur le marché du pétrole.
Le Kurdistan relance ses exportations de pétrole
L’Irak a validé la reprise des exportations de pétrole depuis le Kurdistan via l’oléoduc Irak-Turquie. Ces flux étaient suspendus depuis mars 2023. La reprise devrait atteindre 230 000 barils/jour, ajoutant de l’offre sur un marché déjà fragilisé.
L’Irak, deuxième producteur de pétrole de l’OPEP, contribue ainsi à la pression baissière.
Les sanctions européennes sur le pétrole russe
Vendredi dernier, l’UE a approuvé de nouvelles sanctions contre le pétrole russe, incluant l’exclusion de 20 banques russes du système SWIFT. Des raffineries indiennes liées à Rosneft sont aussi visées, ainsi que plus de 400 navires de la « flotte fantôme ».
Ces mesures visent à limiter l’influence de la Russie sur le marché du pétrole raffiné.
L’OPEP+ continue d’augmenter sa production de pétrole
Le 5 juillet, l’OPEP+ a décidé d’augmenter sa production de pétrole de 548 000 bpj à partir du 1er août. C’est plus que les 411 000 attendus. Cette stratégie vise à contenir les prix et à sanctionner les membres producteurs excessifs comme l’Irak et le Kazakhstan.
L’objectif est de restaurer une production totale de 2,2 millions de bpj d’ici septembre 2026.
Le marché anticipe une surabondance de pétrole
L’augmentation continue de la production alimente les craintes d’un excès de pétrole sur le marché. En juin, la production mondiale a déjà augmenté de 360 000 barils/jour, atteignant 28,1 millions, un sommet depuis 18 mois.
Cette tendance pourrait prolonger la faiblesse actuelle du pétrole, malgré les tensions géopolitiques.