Les tensions géopolitiques font grimper le pétrole
Les prix du pétrole ont bondi après une réunion entre Donald Trump et son équipe de sécurité. Les marchés anticipaient une possible attaque conjointe avec Israël contre l’Iran, poussant les investisseurs à miser sur une hausse du pétrole.
Le détroit d’Ormuz, par lequel transite 20 % du pétrole mondial, reste ouvert. Mais un brouillage massif des signaux GPS près de Bandar Abbas a perturbé plus de 900 navires. Deux pétroliers sont entrés en collision, augmentant les craintes d’un incident majeur.
Les tensions commerciales freinent la hausse
Trump a indiqué vouloir imposer de nouveaux droits de douane dans les prochaines semaines. Cette annonce ravive les inquiétudes économiques mondiales et pèse sur la demande en pétrole. Le marché anticipe un ralentissement commercial global.
Les réserves flottantes de pétrole en recul
Bonne nouvelle pour le pétrole : les stocks sur les pétroliers ont chuté. Vortexa signale une baisse de 7,2 % des réserves de pétrole brut stockées depuis plus d’une semaine, pour atteindre 73,97 millions de barils au 13 juin.
Cette contraction des stocks mondiaux soutient les prix du pétrole sur les marchés internationaux.
L’OPEP+ relance sa production de pétrole
L’OPEP+ a décidé d’augmenter sa production de pétrole de 411 000 barils/jour en juillet, comme en juin. L’Arabie saoudite envisage d’autres hausses, afin de punir les membres dépassant leurs quotas comme l’Irak et le Kazakhstan.
L’objectif est de revenir progressivement à une production de pétrole totale de 2,2 millions de barils/jour d’ici septembre 2026. En mai, la production de l’OPEP a atteint 27,54 millions de barils/jour, accentuant les inquiétudes d’un excès d’offre.
Le rapport de l’EIA soutient le pétrole
Le dernier rapport hebdomadaire de l’EIA est encourageant. Les stocks de pétrole brut ont chuté de 11,47 millions de barils, bien plus que les 2,5 millions attendus. Les hausses de stocks d’essence et de distillats sont aussi plus faibles qu’anticipé.
À Cushing, les réserves de pétrole ont baissé de près d’un million de barils. Par rapport à la moyenne quinquennale, les stocks de pétrole sont en recul de 10,2 %, ceux d’essence de 1,8 %, et ceux de distillats de 16,7 %.
Baisse des prix du pétrole malgré un dollar faible
Malgré ces signaux positifs, le pétrole a chuté. Trump a déclaré que l’Iran pourrait vouloir négocier, ce qui suggère une désescalade du conflit. Le pétrole, qui avait grimpé après les propos offensifs de l’ayatollah Khamenei, a donc perdu du terrain.
Le pétrole brut WTI pour livraison en juillet recule de 1,06 dollar (-1,42 %). L’essence RBOB baisse aussi légèrement. Le marché reste extrêmement sensible aux tensions diplomatiques et aux données économiques.
Moins de plateformes pétrolières aux États-Unis
Selon Baker Hughes, les États-Unis comptent désormais 439 plateformes pétrolières actives, leur plus bas niveau en près de quatre ans. En décembre 2022, elles étaient encore 627.
Cette chute pourrait ralentir la production de pétrole américaine si la tendance se prolonge, ce qui influencerait les cours à moyen terme.