Bitcoin sans assurance : un risque souvent ignoré
Le Bitcoin séduit de plus en plus d’investisseurs, mais rares sont ceux qui comprennent les risques liés à sa conservation. Zack Herbert, PDG de Foundation Devices, alerte : « Il n’y a pas d’assurance FDIC pour le Bitcoin ». Contrairement aux banques, aucune institution ne garantit les fonds. En cas de perte, les investisseurs sont seuls responsables.
Il compare cette situation à celle de l’or physique. Conserver ses bitcoins dans un portefeuille personnel serait l’équivalent moderne d’un coffre-fort à domicile.
L’histoire de Mt. Gox et la leçon de FTX
Herbert évoque Mt. Gox, une plateforme d’échange effondrée en 2013. Depuis plus de dix ans, les utilisateurs attendent de récupérer leurs bitcoins. Une faillite ou un piratage peut rendre l’accès aux fonds quasi impossible.
En 2022, FTX a révélé les failles systémiques des plateformes d’échange. Mauvaise gestion, réserves fractionnaires, accès interne non sécurisé : autant de menaces directes à la détention de Bitcoin par des tiers.
Auto-conservation : un changement inévitable
Herbert en est convaincu : l’adoption du Bitcoin mènera à une généralisation de l’auto-conservation. L’enjeu ? Préserver la sécurité des fonds et limiter la concentration des actifs sur quelques plateformes. Plus la concentration est élevée, plus le risque systémique grandit.
Selon lui, les utilisateurs doivent pouvoir accéder à des outils sûrs, transparents et faciles à utiliser pour garder leurs bitcoins hors des échanges centralisés.
La solution : le portefeuille matériel Passport
C’est dans cette logique que Foundation Devices a lancé Passport, un portefeuille matériel conçu pour faciliter la conservation du Bitcoin. Ce portefeuille est open source, gage de transparence, et permet aux utilisateurs de contrôler entièrement leurs actifs numériques.
Herbert insiste : « L’auto-conservation rend le Bitcoin plus fort. Elle protège les utilisateurs contre les défaillances externes. »
Les risques des plateformes centralisées
Acheter du Bitcoin sur une plateforme reste pratique, mais y laisser ses fonds est risqué. Ces plateformes fonctionnent parfois avec des réserves fractionnaires. Cela signifie qu’elles ne détiennent pas toujours l’intégralité des bitcoins qu’elles prétendent gérer.
Un employé malveillant ou un piratage peut suffire à tout faire basculer. Le Bitcoin stocké sur une plateforme n’est pas techniquement en possession de l’utilisateur. Il ne détient qu’une promesse.
Contrôler son Bitcoin, c’est protéger son avenir
Herbert milite pour une adoption plus large de l’auto-conservation. Il affirme que les outils doivent être simples, accessibles et intuitifs pour encourager cette pratique. C’est seulement à ce prix que les investisseurs prendront conscience de l’importance de garder le contrôle sur leur Bitcoin.
L’essor du Bitcoin s’accompagne d’un besoin de maturité chez ses utilisateurs. L’éducation et la responsabilité individuelle sont désormais indispensables.



