Le pétrole OPEP baisse malgré les annonces d’augmentation
En avril, la production de pétrole de l’OPEP a reculé de 30 000 barils par jour. Elle s’est établie à 26,60 millions de barils par jour, selon une enquête Reuters. Cette baisse intervient alors même qu’une augmentation était censée entrer en vigueur.
L’objectif de l’OPEP+ était pourtant d’assouplir les réductions précédentes, en s’appuyant sur des fondamentaux jugés favorables, comme la faiblesse des stocks mondiaux de pétrole.
Le Venezuela, principal facteur de recul de l’offre
La plus forte baisse de production de pétrole a été enregistrée au Venezuela. De nouvelles pressions américaines ont bloqué des cargaisons destinées à Chevron, forçant les navires à rebrousser chemin.
Le résultat : une chute significative des exportations de pétrole, malgré les besoins du pays en revenus pétroliers pour soutenir son économie en crise.
L’Irak et la Libye limitent aussi leur production
L’Irak a réduit sa production de pétrole sous la pression croissante de l’OPEP+ pour respecter ses quotas. Bien que certains chiffres indiquent une conformité, d’autres sources évoquent des écarts persistants.
La Libye, quant à elle, a vu une baisse modérée, conséquence de l’instabilité politique et d’infrastructures pétrolières fragiles.
Le Golfe reste stable, l’Iran augmente sa production
Les grands producteurs du Golfe, comme l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Koweït, ont peu modifié leur production de pétrole en avril. Cela, malgré l’augmentation des quotas validée par l’OPEP+.
En revanche, l’Iran s’est distingué. Il a fortement augmenté ses exportations de pétrole, enregistrant la plus grande hausse de l’OPEP pour le mois. Les récentes sanctions américaines n’ont pas eu l’effet escompté.
Un équilibre fragile entre quotas et réalités du marché
Si les Émirats et l’Irak semblent proches des quotas selon les chiffres internes de l’OPEP, d’autres évaluations, comme celles de l’Agence internationale de l’énergie, montrent qu’ils pourraient produire bien plus.
Ce décalage met en évidence la difficulté de suivre précisément les volumes de pétrole injectés sur le marché, surtout dans un contexte géopolitique mouvant.
Trump tente d’influencer l’offre mondiale de pétrole
L’administration Trump continue de cibler les flux de pétrole depuis l’Iran et le Venezuela. Ces tentatives visent à influencer les prix mondiaux, alors que le pétrole reste un enjeu stratégique.
L’impact réel de ces pressions reste limité, surtout dans le cas de l’Iran, qui parvient à contourner en partie les restrictions pour maintenir ses exportations.
Vers une hausse progressive du pétrole en mai et juin ?
L’OPEP+ prévoit d’augmenter la production de pétrole dans les mois à venir. L’ampleur de cette hausse dépendra des conditions de marché et des tensions géopolitiques.
Entre les sanctions américaines, les engagements de réduction et les besoins budgétaires des membres, l’équilibre reste précaire. Le pétrole continue donc d’évoluer dans un climat d’incertitude.