Wall Street s’inquiète d’une chute des bénéfices des raffineurs

Wall Street s’attend à un net repli des bénéfices des raffineurs américains au quatrième trimestre. La baisse de la demande de carburant, combinée aux menaces de droits de douane de Donald Trump sur les importations de brut du Canada et du Mexique, inquiète les investisseurs.

Un déclin des marges de raffinage aux États-Unis

Les bénéfices des raffineurs américains ont chuté depuis les sommets atteints en 2022. À l’époque, la reprise post-COVID et l’invasion de l’Ukraine avaient fait flamber les prix du carburant. Depuis, la demande s’est ralentie et les prix de l’essence aux États-Unis ont reculé pour la deuxième année consécutive en 2024. Cette tendance a conduit à une accumulation de stocks et à une baisse des marges bénéficiaires.

La menace des tarifs douaniers de Donald Trump

Donald Trump prévoit d’imposer des droits de douane de 25 % sur le pétrole importé du Canada et du Mexique à partir du 1er février. Wall Street craint que cette décision n’alourdisse les coûts des raffineurs, notamment ceux du Midwest, qui traitent environ 70 % du brut canadien importé aux États-Unis.

La pression sur les valeurs énergétiques à Wall Street

Les grandes compagnies pétrolières et raffineurs voient déjà leurs actions chuter en anticipation de ces défis. Valero a perdu plus de 6 % en 2024, Phillips 66 a chuté de 15 %, et Marathon Petroleum a reculé de 8 %. De grandes entreprises comme BP et Exxon Mobil ont également averti que la baisse des marges de raffinage affecterait leurs résultats du quatrième trimestre.

Les attentes de Wall Street pour les résultats des raffineurs

Les analystes prévoient des résultats en forte baisse pour les principaux raffineurs américains :

  • Valero (VLO) : 7 cents par action contre 3,55 $ un an plus tôt.
  • Marathon Petroleum (MPC) : 12 cents par action contre 3,98 $ un an plus tôt.
  • Phillips 66 : perte estimée à 23 cents par action contre un bénéfice de 3,09 $ un an plus tôt.

Comment les raffineurs se préparent à la hausse des coûts ?

Face à l’éventualité des tarifs douaniers, certaines raffineries ont anticipé en achetant du pétrole brut canadien en grande quantité à la fin de 2024. Les importations américaines de brut canadien ont ainsi bondi à 4,42 millions de barils par jour, leur plus haut niveau depuis 2010. Wall Street observe attentivement comment ces mesures permettront d’atténuer l’impact des nouvelles politiques commerciales.

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